Quelques chiffres et graphiques extraits des Chiffres-Clés Energie-Climat 2012 (ADEME).
Ce graphique rappelle l’importance de la chaleur renouvelable dans les objectifs 2020 : bien que moins médiatisée que l’électricité renouvelable, la production thermique reste bien la principale source de production d’énergie renouvelable en France, en 2012 comme en 2020 où elle devra représenter plus de la moitié de la production totale d’EnR&R. Les réseaux de chaleur doivent contribuer à 1/4 de l’objectif d’accroissement de la production de chaleur renouvelable d’ici 2020.
Les objectifs du Grenelle pour 2012 sont quasiment atteints en ce qui concerne la production thermique d’énergie renouvelable (contrairement à la production électrique). Les réseaux de chaleur ont un rôle important dans l’atteinte de ces objectifs puisqu’ils permettent de mobiliser massivement les énergies renouvelables et de récupération telles que la biomasse, la récupération de chaleur issue de l’incinération des ordures ménagères, la géothermie, le solaire thermique etc. Ainsi, les réseaux de chaleur doivent contribuer à augmenter de 2 500 ktep la production de chaleur renouvelable d’ici 2020.
Chaque filière présentée sur le schéma ci-dessus doit augmenter sa production d’énergie renouvelable et de récupération. A l’exception des biocarburants, les réseaux de chaleur sont un moyen de mobiliser chaque filière. En 2009, les réseaux de chaleur produisent :
– 100 ktep de chaleur biomasse
– 130 ktep de chaleur issue de la géothermie
– 400 ktep de chaleur de récupération
– 80 ktep de chaleur biogaz
L’objectif 2020 pour les réseaux de chaleur est de produire :
– 1 200 ktep de chaleur biomasse
– 500 ktep de chaleur géothermique
Pour plus de précisions, voir les fiches concernant les réseaux de chaleur biomasse, géothermique et utilisant les énergies de récupération sur le site du CETE de l’Ouest.
Ce schéma montre la consommation finale d’énergies renouvelables par filières et pour les usages électriques et thermiques. On constate que la part thermique est plus importante que la part électrique et que cela doit s’accentuer avec les objectifs 2020 du Grenelle où la part thermique devra atteindre 65 % de la consommation finale d’énergies renouvelables. Toutes les filières doivent être développées. Ces objectifs se déclinent pour les réseaux de chaleur en une multiplication par 12 en volume de la chaleur produite à partir de biomasse pour 2020, amenant la part de la biomasse à 30 % dans l’approvisionnement des réseaux de chaleur au lieu de 3 % en 2009.
Ce tableau met en évidence les émissions atmosphériques dues à l’utilisation du bois énergie suivant les secteurs (chauffage urbain et industrie, résidentiel-tertiaire). On constate que les plus fortes émissions sont dues au residentiel-tertiaire (hors chauffage urbain), alors que le chauffage urbain et les industries émettent très peu (en comparaison) de particules fines et de poussières notamment. Pour le chauffage urbain, cela s’explique par des systèmes plus performants dans les chaufferies bois (filtres plus performants, rendements des chaudières plus grands), ainsi qu’une meilleure maîtrise de l’humidité du bois notamment, par rapport au secteur résidentiel.
Ce schéma montre l’évolution du prix du bois depuis 2003 jusqu’en 2011, suivant le type de produit (granulés, bûches). On constate que le prix le plus stable est celui des stères de bois bûches. Cependant, l’énergie produite à partir de ces bûches varie (courbe violette), cela est dû à la maîtrise moindre des propriétés des bûches, notamment l’humidité. Les prix des granulés varient plus mais cela reste peu visible.
Le bois est un combustible notablement moins cher que le gaz et le fioul, à pouvoir calorifique équivalent, comme on peut le voir sur le schéma ci-dessus. De plus, le prix du bois fluctue très peu contrairement à celui du gaz et du fuel. Cela lui confère un avantage incontestable quant à la facture énergétique pour les usagers : la maîtrise des prix est évidente. Cette maîtrise des prix est de plus renforcée par le fait que la facture d’un chauffage au bois comporte une part fixe (remboursement de l’investissement) plus grande, en proportion, que dans le cas du chauffage gaz ou fioul. La France dispose d’une ressource en bois importante et bien répartie sur son territoire, actuellement sous-exploitée. Les objectifs 2020 pour les réseaux de chaleur sont une production de 1,2 Mtep /an de production de chaleur biomasse, soit une multiplication par 12 en volume par rapport à 2009.