Archives pour la catégorie Technologies et ingénierie

Publication du rapport final de l’Annexe 47 du TCP de l’IEA (DHC/HPT)

L’Agence Internationale de l’Énergie, à travers sa plateforme dédiée aux technologies des pompes à chaleur a publié en avril dernier, le rapport final de l’Annexe 47.

Cette Annexe 47 fait partie des projets développés dans le cadre des programmes de collaboration technologique. Ce projet a réuni cinq pays sur une durée de quatre ans.

L’Annexe 47 vise a rassembler les informations et les solutions concernant les leviers et contraintes liées au déploiement des pompes à chaleur dans les réseaux de chaleur. L’Annexe 47 s’adresse aux décideurs et aux aux planificateurs investis dans le domaine de l’énergie ; notamment au sein de territoires « urbains », à forte densité de logement.

Le projet a étudié la manière dont peut être mis  en œuvre l’intégration optimale des pompes à chaleur dans les réseaux de chaleur les plus récents et anciens.

De plus, au regard de leurs performances, l’intégration les pompes à chaleur au sein des réseaux de chaleur représentent une opportunité à saisir afin d’augmenter la part des énergies renouvelables et de récupération. De plus, elles contribuent à réduire les pertes énergétiques au sein des systèmes étudiés.

Les projets existants dans lesquels les pompes à chaleur sont intégrées dans les systèmes de chauffage urbain seront décrits et évalués pour chaque pays participant. Le potentiel du marché et les opportunités économiques seront évalués et décrits pour chaque pays participant

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Rénover un réseau de chaleur

Une note et une fiche action 4 pages (résumé de la note) sur la rénovation d’un réseau de chaleur ont été réalisés et viennent d’être publiés par le Cerema et l’AMORCE, avec les soutiens de la DGEC et de l’ADEME.

Fiche action 4 pages Rénover un réseau de chaleur
Note plus complète sur la rénovation des réseaux de chaleur

Rappel des épisodes précédents :
Une enquête, lancée sur mai-juin 2018, auprès de collectivités et professionnels, ainsi qu’un groupe d’échanges fin mai, ont permis de récolter des informations sur la rénovation des réseaux de chaleur en France. Merci à tous les répondants à l’enquête et participants à cette étude !

Ce travail a été réalisé conjointement par le Cerema, avec l’aide de Riza Zainudin, stagiaire l’été 2018 en L3, et l’AMORCE, avec les soutiens de la DGEC et de l’ADEME.

Pour voir la note et la fiche c’est ici !

Bordeaux Métropole : un nouveau réseau de chaleur alimenté par un réservoir du jurassique

La métropole de Bordeaux va créer un réseau de chaleur de 25 km, alimenté par un doublet géothermique à 1700 mètres de profondeur. L’extraction aura lieu dans un réservoir du jurassique, une première pour Bordeaux. Ce projet géothermique comportent des risques techniques importants : quantité d’eau pouvant être extraite, failles du réservoir et méconnaissance du réservoir.

forage bordeaux jurassique

Cependant, ce projet permettra d’alimenter près de 2.000.000 m² de projets urbains neufs, en face du centre historique de la ville.

Face à cet enjeu énergétique et environnemental important, l’ADEME accompagne le projet en couvrant financièrement à hauteur de 90% le risque d’échec sur les forages. Une chaufferie bois sera ainsi aménagée pour accompagner l’approvisionnement de chaleur en cas de replis du forage à une profondeur de 900 mètres.

En 2020, le réseau de chaleur bénéficiera d’un mix énergétique basé sur la mise en service de la centrale géothermique (82% du mix) et sur une chaufferie gaz (18%) qui permettront de desservir l’équivalent de 28 000 logements soit une consommation de chaleur de 98 GWh.La chaufferie centrale gaz bordeaux.png

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour plus d’information : http://plainedegaronneenergies.reseau-chaleur.com

 

Les égouts comme source de chaleur à Bruxelles, et en France

Sources : article smartgridbelgium.belfius.be et vivaqua.be

La rénovation des réseaux d’égouts est l’occasion d’installer des récupérateurs de chaleur, comme cela se fait à Bruxelles par Vivaqua, une société coopérative de production et distribution d’eau potable. Après avoir étudier les kWh disponibles en chauffant et mesurant un local technique de bassin d’orage, des projets se développent pour chauffer des bâtiments. Ainsi, un bâtiment communal de 15 000 m² pourra utiliser les égouts à hauteur de 20% de ses besoins en chaleur et refroidissement d’ici 2019. Un brevet européen est déposé par la société pour ce système.

Équiper par anticipation une partie de l’ensemble du réseau d’égout chaque année permettrait d’économiser, en Région bruxelloise, 26.000 tonnes de CO2 annuellement si 20 km d’échangeurs pouvaient être activés par la suite en fonction des demandes de ce type de chauffage ou conditionnement d’air. Un projet de géothermie urbaine qui touche à la fois à l’économie circulaire et au développement durable, «et qui est aussi une contribution non négligeable à la qualité de l’air à Bruxelles», conclut Laurence Bovy.

Les réseaux de chaleur et de froid sont des systèmes permettant la redistribution des kWh récupérés des égouts pour chauffer et refroidir les bâtiments alentours.

En France, il existe des réseaux de chaleur utilisant les calories des égouts comme celui de l’EcoQuartier Sainte-Geneviève, utilisant la technologie brevetée Degrés Bleus. Différents systèmes de récupération de calories sont développés selon l’installation pour du neuf, de l’existant, avec ou sans filtre, etc. Le Grand Lyon s’interroge actuellement sur l’utilisation thermique possible des eaux usées pour le quartier de la Saulaie, et étudie ces différents systèmes.

Appel à projets ADEME «Investissements d’Avenir – Réseaux Energétiques Optimisés»

L’ADEME vient de faire paraître un nouvel appel à projet « Investissement d’Avenir » !

Il vise à financer des innovations, des démonstrateurs et des expérimentations pré-industrielles.

Ce nouvel appel à projet de l’ADEME s’intéresse à des solutions d’optimisation des réseaux énergétiques (électrique, chaleur, froid, gaz). A ce titre, il vise à promouvoir le développement de solutions innovantes de gestion et de régulation de ces réseaux, de leurs composants, des données qui en sont issues, ainsi que des éventuelles interactions et interfaces entre eux ou avec les sources de production en amont et les usages en aval par tous types de consommateurs.

 


Retrouvez l’appel à projet détaillé sur le site de l’ADEME :

Ainsi qu’un résumé sur le site du CEREMA :

L’aménagement énergétique du quartier de la Saulaie au Grand Lyon

Les étudiants d’options environnement et aménagement, de l’École Nationale des Travaux Public de l’État, en deuxième année, suivent un cours sur la “transition énergétique et l’aménagement”, géré par Emmanuel Martinais, docteur en aménagement et urbanisme. Le pôle réseaux de chaleur du Cerema intervient dans ce cours pour présenter le lien entre les réseaux de chaleur et l’aménagement et la planification des territoires. Les élèves ont étudié, cette année, l’aménagement énergétique du quartier de la Saulaie au Grand Lyon et plus précisément les 4 sujets suivant :

  • Thématique technique cloacothermie : comment valoriser techniquement la ressource thermique en eaux usées disponible sur le quartier ?
  • Thématique technique solaire : comment valoriser techniquement la ressource solaire disponible sur le quartier ?
  • Thématique stratégique : quelle planification et gouvernance énergétique pour la mise en place de solutions énergétiques collectives sur le projet de ZAC ?
  • Thématique concertation : quelle perception des ressources “eaux usées” et “solaire” de la part des citoyens ? Quelles démarches mettre en place pour s’assurer d’une perception vertueuse ?

Voir les supports de cours et les rapports des élèves sur l’aménagement énergétique du quartier de la Saulaie.

Voir les rapports des années précédentes : le réseau de chaleur de la ville de Vénissieux en 2015, l’étude du quartier Terraillon à Bron en 2016, l’étude du quartier Saint-Jean à Villeurbanne en 2017

Des micro-chaufferies bois

Source : www.franceinter.fr et www.ere43.fr

Il existe des constructeurs (dont celui-ci) qui proposent la construction d’une micro-chaufferie au bois déchiqueté prête à l’emploi.

C’est une chaufferie qui est livrée « prêt à l’emploi, transportable, recyclable et son implantation est réversible. Elle comprend la chaudière et le silo de stockage du bois ». Adaptable suivant les configurations, cette chaudière est alimentée en bois déchiqueté.

La création d’un réseau de chaleur est parfois compliquée à phaser avec la construction et les raccordements des bâtiments. Parfois sont utilisées des chaufferies provisoires, généralement au fioul. Cette solution de chaufferie bois modulable prête à l’emploi permet de s’affranchir de l’utilisation d’énergie fossile, même provisoire. On peut aussi imaginer une installation progressive de plusieurs chaufferies permettant de suivre un phasage de constructions de bâtiments.

Les anas de lin, solution écologique de chauffage

Source : www.leparisien.fr

anas-de-lin
(Crédits : Terre de Lin)

La Picardie Verte, communauté de 89 communes, continue son parcours de « territoire à énergie positive pour la croissance verte » en s’apprêtant à lancer des études de faisabilité portant sur trois nouveaux réseaux de chaleur.

L’un d’eux sera alimenté par une chaufferie biomasse alimentée par des anas de lin.

Les anas sont les fragments de paille récupérés lors du teillage. Ils représentent environ 50% de l’ensemble de la plante.

Les anas de lin peuvent être valorisés localement comme énergie de chauffage car ils présentent des caractéristiques intéressantes d’un point de vue énergétique : pouvoir calorifique plus élevé que le bois (4,4 MWh/t, contre 3,0 à 3,5 pour le bois sec), taux d’humidité faible (de l’ordre de 10 %), et une bonne homogénéité du produit.

Les chaufferies alimentées par des anas de lin sont ainsi des solutions écologiques de chauffage.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter l’article sur le site www.leparisien.fr.

2 nouveaux appels à projets (R&D et NTE) pour les réseaux de chaleur

logo AdemeLes réseaux de chaleur poursuivent leur transition énergétique avec le soutien de l’Ademe qui lance deux nouveaux appels à projets:

Les smartgrids thermiques sont donc à l’honneur.

Outre les smartgrid thermiques, les smartgrid multi-énergies peuvent permettre un développement massive des énergies renouvelables. L’ Ademe a sorti à ce sujet dernièrement le rapport d’étude PEPS3 portée par l’ATEE et 10 acteurs industriels sur l’évaluation des potentiels du stockage de chaleur et du Powet To Heat:Cas d’application spécifiques aux réseaux de chaleur pour l’augmentation de la chaleur renouvelable injectée.
http://www.ademe.fr/etude-valorisation-stockage-thermique-power-to-heat

Signature de la charte des Agriculteurs Méthaniseurs de France

Source : Site du MEEM

La ministre de l’environnement, de l’énergie et de la Mer, Ségolène Royal, a signé La charte des Agriculteurs Méthaniseurs de France. Pour la transition énergétique pour la croissance verte, la méthanisation est une priorité.

L’arrêté du 24 avril 2016, relatif aux objectifs de développement des énergies renouvelables, ambitionne :

  • la multiplication par 7 de la production thermique à partir de biogaz, par rapport au niveau actuel : la mobilisation du biogaz pour la production de chaleur est une priorité, en substitution des énergies fossiles ;

  • l’objectif d’injecter du biogaz dans les réseaux de gaz, à hauteur de 1,7 TW en 2018 et de 8 TW en 2023 ;

  • dans les transports, l’objectif d’atteindre 2 TWh de bio-GNV en 2023, dans la perspective que le bio-GNV représente 20 % des consommations de gaz naturel pour véhicules en 2023, sur des segments complémentaires de ceux des véhicules électriques et des véhicules hybrides rechargeables.

Usine de méthanisation – Photo DICOM

Un appel à projet « 1 500 méthaniseurs en 3 ans » a été lancé fin 2014 par la Ministre et un nouvel appel d’offres pour le développement de méthaniseurs de plus de 500 kW a également été lancé début 2016.

Actuellement en France, on dénombre 400 installations de méthanisation, la moitié d’origine agricole.

Pour en savoir plus, consultez cet article sur le site du MEEM.