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La réappropriation locale de l’énergie en Europe

Energy Cities, l’association européenne des autorités locales en transition énergétique, a sorti un rapport sur la réappropriation locale de l’énergie en Europe.

Ce rapport clarifie les concepts de remunicipalisation et de réappropriation locale de l’énergie. Il analyse également les raisons de cette reprise locale de la gestion opérationnelle des systèmes énergétiques et dresse un état des lieux des obstacles et risques rencontrés par les collectivités. Enfin, le rapport tire les principaux enseignements des premiers retours d’expériences et propose des pistes de réflexion pour un meilleur développement d’un service public local de l’énergie en Europe.
Source: Energy Cities

Les villes ont un rôle essentiel dans la transition énergétique car c’est à ce niveau que se concentrent enjeux et solutions que cela soit pour le développement des énergies renouvelables et de récupération ou pour l’amélioration de l’efficacité énergétique. Les collectivités locales, conscientes de leur rôle, deviennent les premiers acteurs de la transition énergétique de leur territoire.

Télécharger le rapport ici 
Découvrir Energy Cities ici :  http://www.energy-cities.eu/ 
Rappel : vous avez jusqu’au mercredi 11 avril 2018 pour vous inscrire à la conférence annuelle d’Energy Cities qui se tient à Rennes du 18 au 20 avril 2018.
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FICHE 4 PAGES : STRUCTURATION DE LA FILIÈRE BOIS-ÉNERGIE VIA LE RÉSEAU DE CHALEUR D’AUTUN

Le pôle réseaux de chaleur du Cerema vient de publier une fiche 4 pages sur la structuration de la filière bois-énergie via le réseau de chaleur d’Autun. Cette fiche est un retour d’expérience d’une ville de taille moyenne contribuant à la structuration de la filière bois-énergie via son réseau de chaleur.

Depuis 1998, la ville d’Autun a choisi d’abandonner le fioul au profit du bois-énergie pour son réseau de chaleur. L’évolution du mix énergétique du réseau de chaleur a été progressive avec la construction d’une première chaufferie biomasse de 8MW en 1998, puis d’une seconde chaufferie biomasse de 1.5MW en 2012. La seconde chaufferie étant particulièrement exemplaire en terme de contenu CO2 puisque son implantation se situe à proximité immédiate de la scierie qui l’alimente. Ainsi, aucune rotation de camion n’est nécessaire pour son fonctionnement. Cette chaufferie biomasse a permis d’éviter l’émission de près de 2000 tonnes de CO2 chaque année par rapport à une solution gaz, soit près de 700 véhicules retirés de la circulation.

Cliquez ici pour voir la fiche 4 pages.

Un nouveau réseau de chaleur dans le département de l’Indre

La Communauté de communes Brenne-Val de Creuse (région Centre – Val de Loire) a un nouveau réseau de chaleur dans le quartier de la gare du Blanc depuis le début de cette année 2016.

La chaufferie biomasse de ce réseau de chaleur est alimenté par du bois déchiqueté, source locale importante dans la région. Deux chaudières gaz servent d’appoint.

130 logements sont actuellement raccordés et prochainement lycée, collège, écoles, gymnase, centre social le seront également.

Quelques chiffres :

  • Puissance de la chaudière bois : 1 200 kW

  • Volume du silo : 192 m3 (= 4 jours d’autonomie)

  • Longueur du réseau : 1 750 m

  • Coût total (subvention Ademe comprise) : 2 millions d’euros.

Pour en savoir plus, consulter cet article du site www.lanouvellerepublique.fr.

La coopération intercommunale au service des réseaux de chaleur

Source : Les Echos.fr

A partir de l’été 2016, un réseau de chaleur géothermique, d’une longueur de 10 km, irriguera les communes de Rosny-sous-Bois, Noisy-le-Sec et Montreuil. Cette alliance gagnante va emmener trois territoires un peu plus loin dans la conquête des énergies renouvelables.

  • Délégataire : Cofely (filiale d’Engie).
  • Coût des forages de géothermie : 35 millions d’euros.
  • 10 000 équivalents logements alimentés.
  • Rejet de 15 800 tonnes de CO2 en moins par an.
  • Subventions de l’Ademe et de la Région Ile-de-France :  6,5 millions d’euros.
  • TVA à 5,5 % pour les bénéficiaires.

Pour en savoir plus : Les Echos.fr.

Le réseau de chaleur de la ville de Vénissieux – Rapports des étudiants de l’ENTPE

Réseau de chaleur de Vénissieux

Des étudiants de l’École Nationale des Travaux Publics de l’État, dans le cadre du module de deuxième année « transition énergétique et aménagement », se sont intéressés au réseau de chaleur de la ville de Vénissieux dont la DSP arrive à échéance. Ce module a permis aux élèves de rencontrer des représentants de la ville de Vénissieux et de mieux comprendre la problématique des réseaux de chaleur en milieu urbain. Par groupe, les étudiants ont ensuite traité un des sujets proposés (opportunité de développement, classement, etc.). Voici trois rapports répondant avec pertinence à deux des sujets proposés.

Nouvelle fiche: « Associer les usagers à la vie du réseau de chaleur »

fiche usagersPortés par les collectivités et très fortement liés au développement des villes, les réseaux de chaleur sont les réseaux d’énergie les plus proches des territoires. Leur développement doit donc se faire en lien avec la population, citoyens et usagers. Différentes démarches peuvent être menées à l’échelle d’un réseau, d’un quartier ou d’une ville, pour améliorer les échanges entre les usages finaux, les abonnés, l’exploitant et la collectivité. Cette fiche présente quelques unes de ces démarches dans les domaines de l’information aux usagers et citoyens, de l’association aux décisions et enfin de l’implication dans le fonctionnement même du réseau.

Celsius Smart Cities : un projet européen à la recherche de collectivités françaises

https://i0.wp.com/reseaux-chaleur.cerema.fr/wp-content/uploads/CelsiusCity_EU_Homepage2-300x293.pngInitié en 2013 pour une durée de 4 ans, Celsius Smart Cities est un projet européen de diffusion et partage d’expériences en matière de développement de réseaux de chaleur et de froid intelligents , mobilisant notamment les énergies de récupération.

L’objectif est de rassembler cinquante villes des différents pays d’Europe afin de suivre leurs réalisations, leur apporter un soutien sous la forme d’expertise et de mise en relation avec d’autres villes, et valoriser leurs initiatives.

Aux côtés des collectivités impliquées dans le projet, un consortium a été constitué afin de rassembler les compétences d’énergéticiens et d’établissements de recherche. Le projet Celsius est financé par l’Union européenne.

Pour en savoir plus :

Territoires à énergie positive : les 212 lauréats de l’appel à projets

Carte des candidats TEPCVLe Ministère du Développement Durable vient de dévoiler la liste des 212 lauréats (sur 528 candidats) de l’appel à initiatives « Territoires à énergie positive pour la croissance verte ».

Les territoires sélectionnés bénéficieront d’« une aide financière de 500000€ qui pourra être renforcée jusqu’à 2 millions d’euros en fonction de la qualité des projets et de leur contribution aux objectifs inscrits dans la loi de transition énergétique pour la croissance verte. » Le ministère précise que « ces subventions doivent permettre de financer rapidement des projets qui contribuent efficacement à la baisse de la consommation d’énergie sur le territoire, à la production d’énergie renouvelable et à la mobilisation citoyenne. »

Plusieurs territoires lauréats disposent d’un réseau de chaleur, qui contribue à la mobilisation locale des énergies renouvelables et de récupération. Certains candidats ont d’ailleurs centré leur dossier sur le thème du développement ou de la construction d’un réseau de chaleur, tels que la Communauté de Communes du Pays d’Albret (Landes) avec un « projet de réseau de chaleur par chaudière à bois à Labrit », la ville de Clichy-la-Garenne dans les Hautes-de-Seine (« Vers un réseau de chaleur renouvable »), la commune de La Canourgue (Lozère) et son projet de réseau de chaleur biomasse, ou la communauté urbaine de Dunkerque avec un projet d’extension de son réseau.

9 février 2015 – Séminaire sur la gouvernance locale de la transition énergétique – 3ème séance

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3ème séance du cycle de séminaires : « Quelles gouvernances locales de la transition énergétique ? » organisé par le Puca.

« Collectivités locales : Quels leviers pour la distribution et la production locale d’énergie ? »

Lundi 9 février 2015 de 9h30 à 17h15
La Défense – Tour Séquoia – Auditorium

 

Retour sur la journée régionale d’information et d’échanges sur les réseaux de chaleur et de froid en Nord Pas-de-Clais

Cette journée, organisée par la DREAL et l’ADEME, s’est déroulée le 4 Novembre dans les locaux de la DREAL Nord Pas-de-Calais (retrouvez les infos sur le site de la DREAL).

Environ 80 personnes représentant essentiellement des collectivités, des bureaux d’études ont assisté aux différentes interventions du matin.

Le programme de la matinée a permis aux participants d’échanger et de témoigner sur :

  • Le rôle des réseaux dans la mise en œuvre de la transition énergétique et leur contribution à l’atteinte des objectifs climat-air-énergie,
  • Le contexte réglementaire des réseaux de chaleur, l’importance des schémas directeurs,
  • le soutien public via le « fonds chaleur renouvelable » géré par l’ADEME,
  • la genèse d’un projet, les détails technico-économiques du montage, le rôle et la stratégie de la collectivité, bénéfices pour les habitants
  • le panorama régional des réseaux de chaleur et les perspectives de développement,
  • les projets de réseaux portés par la ville de Boulogne sur mer, de l’agglomération du boulonnais ainsi que le réseau de la commune d’Achicourt.

La réunion d’information s’est poursuivie l’après midi par la visite de la chaufferie biomasse exploitée par R-énergies (groupe Dalkia), à Roubaix, quartier de l’Alma.

Supports de présentation et programme:

Présentation de la DGEC sur les réseaux de chaleur au cœur de la transition énergétique

Loïc Buffard, sous-directeur du bureau de l’efficacité énergétique et de la qualité de l’air, a présenté les objectifs de l’État en terme d’énergie, et notamment les nouvelles orientations visées à travers la future loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV).

Le cadre européen impose pour 2030:

  • -40% d’émission de gaz à effet de serre
  • 27% d’EnR dans le mixe énergétique (Ef)
  • -27% des consommations

La LTECV, qui doit être examinée par le Sénat, prévoit quant à elle de réduire de 30% notre dépendance aux énergies fossiles et d’atteindre 32% d’EnR pour 2030.

En terme de chaleur, c’est 10Mtep d’EnR supplémentaire qui devront être déployés d’ici 2020.
Pour atteindre ces objectifs ambitieux, de nombreux dispositifs ont été mis en place pour les réseaux de chaleur: fonds chaleur, TVA à taux réduit, augmentation de la durée d’une concession en cas d’investissements EnR, procédure de classement, modulation RT2012.

La LTECV inclut également de nouvelles mesures pour les réseaux (recensement, multiplication par 5 des EnR&R livrées sur les réseaux, schéma directeur obligatoire, etc).

En savoir plus sur la LTECV:

Présentation du Cerema sur les réseaux de chaleur

Odile Lefrère, chargée d’étude au Pôle réseaux de chaleur du Cerema a d’abord rappelé quelques notions techniques sur les réseaux de chaleur avant d’évoquer les différentes manières de développer les EnR via un réseau de chaleur (conversion, densification, extension, création).

Trois outils peuvent être utiles aux collectivités pour gérer au mieux le développement des réseaux de chaleur:

  • L’ étude de faisabilité du développement des EnR&R dans les nouveaux aménagements (obligatoire)
  • Le classement qui rend le raccordement obligatoire
  • Le schéma directeur qui permet d’élaborer une feuille de route sur plusieurs années pour un réseau de chaleur

 Présentation de l’Ademe sur le fonds chaleur

Serge Golebiowski, coordinateur régional Fonds Chaleur, a rappelé les grandes lignes de cette aide (historique, objectifs, bilan, devenir, etc).
Un retour sur les modalités d’attribution a permis de comprendre les grandes lignes des méthodes de calcul de cette aide.

Via le fonds chaleur, l’Ademe Nord Pas-de-Calais a étudié 99 dossiers et distribué 48 730 130€ d’aide.  Plus de 12 chaufferies bois, 1 réseau sur STEP et 9 schémas directeurs mais aussi des chaufferies industrielles, des projets de géothermie et du solaire thermique ont ainsi bénéficié de cette aides.

Sur 2015-2017, les projets de géothermie avec PAC sur eaux usées vont montés en puissances.

Synthèse sur l’étude de gisement d’énergie fatale

L’ Ademe a lancé en 2011 une étude sur les gisements d’énergie fatale dans la région. Le Nord Pas-de-Calais reste une des région les plus urbanisées et les plus industrialisées de France. Le potentiel de récupération de ces énergies fatales y est donc très important (au moins 205 ktep rejeté à des températures supérieure à 90°C, donc exploitable par un réseau de chaleur).

Une étude plus approfondie de la chaleur fatale sur Dunkerque a également été réalisée.

En savoir plus sur cette étude

Présentation d’Amorce sur la genèse et les étapes d’un projet de réseau de chaleur

Emmanuel Goy, responsable pôle énergie & réseaux de chaleur pour Amorce, a retracé le raisonnement et les étapes qui mènent à la création d’un réseau de chaleur.

L’identification des besoins d’énergie, l’investissement de la collectivité et le choix de la ressource sont des étapes clés d’un projet réussi.

Le réseau de Douchy-les-Mines alimentent par exemple plus de 1500 logements grâce à l’UIOM et bientôt une culture de 8he de tomates bénéficiera également de cette chaleur. Pour les usagers, ce projet a permis une baisse de 18% de leur facture de chauffage. Les aides financières pour la mise en place du projet sont passées par les CEE pour une grande partie (habituellement, les aides découlent essentiellement du fonds chaleur).

Témoignages de collectivités

Un élu ainsi qu’un technicien ont expliqué les grandes lignes de ce projet. Le réseau de chaleur d’Archicourt est un bel exemple de partenariat sur un territoire. La ville et Pas-de-Calais habitat se sont associés pour mettre en place un réseau de chaleur biomasse. Ce réseau alimente non seulement les bâtiments du ce bailleur social mais aussi des bâtiments communaux et un collège. Pour les locataires c’est une économie envisagée de 150€/an. Par ailleurs, les bâtiments avaient déjà bénéficié d’une rénovation thermique. Pas-de-Calais habitat a été maitre d’Ouvrage de l’opération, le réseau est donc privé.

Deux réseaux de chaleur fournissent de l’énergie aux habitants. Le mixe diversifié et orignal font de ces projets une belle démonstration de valorisation de la chaleur fatale. Récupération de la chaleur des eaux usées, récupération de la chaleur de l’incinérateur de boue de la STEP mais aussi biomasse, la ville a su mobiliser sa ressource pour atteindre un taux d’EnR de plus de 80% sur l’ensemble des deux réseaux. Une étude est également en cours sur le port de Boulogne car pour les activités du port et notamment pour la congélation du poisson il y a de gros besoin de froid mais du coup également de la déperdition de chaleur. D’autres activités sur le port pourraient bénéficier de cette chaleur.

En savoir plus sur le réseau de Boulogne-sur-mer

Échanges avec la salle

De multiples échanges ont eux lieu durant cette journée. De nombreux participants se sont inquiétés de la ressource bois dans la région. La filière commence à prendre du retard par rapport à la demande et c’est pour cela qu’il est également important d’étudier les autres gisements, notamment l’énergie de récupération.

Dalkia, présent durant cette journée a également soulevé le problème du décalage des visions dans l’industrie et dans les réseaux de chaleur concernant le temps de retour sur investissement. L’industriel s’engagera dans des projets rentables en quelques années (3 à 4 ans) alors que pour les réseaux de chaleur, l’échelle d’amortissement des investissements est plutôt de l’ordre de la 20aine d’années. Pour un réel développement de la chaleur fatale, le représentant de Dalkia propose de mettre en place des relais dans le financement: l’industriel ne paie qu’une partie de l’investissement qu’il pourra amortir en moins de 5 ans et un relais, dont la vision serait plus long terme, finance le reste.

Les réseaux de froids n’ont pas été abordés spécifiquement lors de cette journée, mais la majorité des informations sont transposables aux réseaux de froid (par abus de langage, on se limite souvent a parlé de réseau de chaleur au lieu de réseau de chaleur et de froid)

Certains participants ont voulu savoir comment trouver des informations sur les réseaux de chaleur. Il existe un annuaire en ligne, tiré de l’enquête annuelle sur les réseaux de chaleur commandée par le ministère. En savoir plus ici.

Visite de la chaufferie

La journée s’est conclue par la visite de la chaufferie biomasse du réseau de chaleur de Roubaix. Cette chaufferie de 20 MW située dans le quartier de l’Alma alimente également l’Union, un des plus gros chantier de renouvellement urbain de France.