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Retour sur la journée régionale d’information et d’échanges sur les réseaux de chaleur et de froid en Nord Pas-de-Clais

Cette journée, organisée par la DREAL et l’ADEME, s’est déroulée le 4 Novembre dans les locaux de la DREAL Nord Pas-de-Calais (retrouvez les infos sur le site de la DREAL).

Environ 80 personnes représentant essentiellement des collectivités, des bureaux d’études ont assisté aux différentes interventions du matin.

Le programme de la matinée a permis aux participants d’échanger et de témoigner sur :

  • Le rôle des réseaux dans la mise en œuvre de la transition énergétique et leur contribution à l’atteinte des objectifs climat-air-énergie,
  • Le contexte réglementaire des réseaux de chaleur, l’importance des schémas directeurs,
  • le soutien public via le « fonds chaleur renouvelable » géré par l’ADEME,
  • la genèse d’un projet, les détails technico-économiques du montage, le rôle et la stratégie de la collectivité, bénéfices pour les habitants
  • le panorama régional des réseaux de chaleur et les perspectives de développement,
  • les projets de réseaux portés par la ville de Boulogne sur mer, de l’agglomération du boulonnais ainsi que le réseau de la commune d’Achicourt.

La réunion d’information s’est poursuivie l’après midi par la visite de la chaufferie biomasse exploitée par R-énergies (groupe Dalkia), à Roubaix, quartier de l’Alma.

Supports de présentation et programme:

Présentation de la DGEC sur les réseaux de chaleur au cœur de la transition énergétique

Loïc Buffard, sous-directeur du bureau de l’efficacité énergétique et de la qualité de l’air, a présenté les objectifs de l’État en terme d’énergie, et notamment les nouvelles orientations visées à travers la future loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV).

Le cadre européen impose pour 2030:

  • -40% d’émission de gaz à effet de serre
  • 27% d’EnR dans le mixe énergétique (Ef)
  • -27% des consommations

La LTECV, qui doit être examinée par le Sénat, prévoit quant à elle de réduire de 30% notre dépendance aux énergies fossiles et d’atteindre 32% d’EnR pour 2030.

En terme de chaleur, c’est 10Mtep d’EnR supplémentaire qui devront être déployés d’ici 2020.
Pour atteindre ces objectifs ambitieux, de nombreux dispositifs ont été mis en place pour les réseaux de chaleur: fonds chaleur, TVA à taux réduit, augmentation de la durée d’une concession en cas d’investissements EnR, procédure de classement, modulation RT2012.

La LTECV inclut également de nouvelles mesures pour les réseaux (recensement, multiplication par 5 des EnR&R livrées sur les réseaux, schéma directeur obligatoire, etc).

En savoir plus sur la LTECV:

Présentation du Cerema sur les réseaux de chaleur

Odile Lefrère, chargée d’étude au Pôle réseaux de chaleur du Cerema a d’abord rappelé quelques notions techniques sur les réseaux de chaleur avant d’évoquer les différentes manières de développer les EnR via un réseau de chaleur (conversion, densification, extension, création).

Trois outils peuvent être utiles aux collectivités pour gérer au mieux le développement des réseaux de chaleur:

  • L’ étude de faisabilité du développement des EnR&R dans les nouveaux aménagements (obligatoire)
  • Le classement qui rend le raccordement obligatoire
  • Le schéma directeur qui permet d’élaborer une feuille de route sur plusieurs années pour un réseau de chaleur

 Présentation de l’Ademe sur le fonds chaleur

Serge Golebiowski, coordinateur régional Fonds Chaleur, a rappelé les grandes lignes de cette aide (historique, objectifs, bilan, devenir, etc).
Un retour sur les modalités d’attribution a permis de comprendre les grandes lignes des méthodes de calcul de cette aide.

Via le fonds chaleur, l’Ademe Nord Pas-de-Calais a étudié 99 dossiers et distribué 48 730 130€ d’aide.  Plus de 12 chaufferies bois, 1 réseau sur STEP et 9 schémas directeurs mais aussi des chaufferies industrielles, des projets de géothermie et du solaire thermique ont ainsi bénéficié de cette aides.

Sur 2015-2017, les projets de géothermie avec PAC sur eaux usées vont montés en puissances.

Synthèse sur l’étude de gisement d’énergie fatale

L’ Ademe a lancé en 2011 une étude sur les gisements d’énergie fatale dans la région. Le Nord Pas-de-Calais reste une des région les plus urbanisées et les plus industrialisées de France. Le potentiel de récupération de ces énergies fatales y est donc très important (au moins 205 ktep rejeté à des températures supérieure à 90°C, donc exploitable par un réseau de chaleur).

Une étude plus approfondie de la chaleur fatale sur Dunkerque a également été réalisée.

En savoir plus sur cette étude

Présentation d’Amorce sur la genèse et les étapes d’un projet de réseau de chaleur

Emmanuel Goy, responsable pôle énergie & réseaux de chaleur pour Amorce, a retracé le raisonnement et les étapes qui mènent à la création d’un réseau de chaleur.

L’identification des besoins d’énergie, l’investissement de la collectivité et le choix de la ressource sont des étapes clés d’un projet réussi.

Le réseau de Douchy-les-Mines alimentent par exemple plus de 1500 logements grâce à l’UIOM et bientôt une culture de 8he de tomates bénéficiera également de cette chaleur. Pour les usagers, ce projet a permis une baisse de 18% de leur facture de chauffage. Les aides financières pour la mise en place du projet sont passées par les CEE pour une grande partie (habituellement, les aides découlent essentiellement du fonds chaleur).

Témoignages de collectivités

Un élu ainsi qu’un technicien ont expliqué les grandes lignes de ce projet. Le réseau de chaleur d’Archicourt est un bel exemple de partenariat sur un territoire. La ville et Pas-de-Calais habitat se sont associés pour mettre en place un réseau de chaleur biomasse. Ce réseau alimente non seulement les bâtiments du ce bailleur social mais aussi des bâtiments communaux et un collège. Pour les locataires c’est une économie envisagée de 150€/an. Par ailleurs, les bâtiments avaient déjà bénéficié d’une rénovation thermique. Pas-de-Calais habitat a été maitre d’Ouvrage de l’opération, le réseau est donc privé.

Deux réseaux de chaleur fournissent de l’énergie aux habitants. Le mixe diversifié et orignal font de ces projets une belle démonstration de valorisation de la chaleur fatale. Récupération de la chaleur des eaux usées, récupération de la chaleur de l’incinérateur de boue de la STEP mais aussi biomasse, la ville a su mobiliser sa ressource pour atteindre un taux d’EnR de plus de 80% sur l’ensemble des deux réseaux. Une étude est également en cours sur le port de Boulogne car pour les activités du port et notamment pour la congélation du poisson il y a de gros besoin de froid mais du coup également de la déperdition de chaleur. D’autres activités sur le port pourraient bénéficier de cette chaleur.

En savoir plus sur le réseau de Boulogne-sur-mer

Échanges avec la salle

De multiples échanges ont eux lieu durant cette journée. De nombreux participants se sont inquiétés de la ressource bois dans la région. La filière commence à prendre du retard par rapport à la demande et c’est pour cela qu’il est également important d’étudier les autres gisements, notamment l’énergie de récupération.

Dalkia, présent durant cette journée a également soulevé le problème du décalage des visions dans l’industrie et dans les réseaux de chaleur concernant le temps de retour sur investissement. L’industriel s’engagera dans des projets rentables en quelques années (3 à 4 ans) alors que pour les réseaux de chaleur, l’échelle d’amortissement des investissements est plutôt de l’ordre de la 20aine d’années. Pour un réel développement de la chaleur fatale, le représentant de Dalkia propose de mettre en place des relais dans le financement: l’industriel ne paie qu’une partie de l’investissement qu’il pourra amortir en moins de 5 ans et un relais, dont la vision serait plus long terme, finance le reste.

Les réseaux de froids n’ont pas été abordés spécifiquement lors de cette journée, mais la majorité des informations sont transposables aux réseaux de froid (par abus de langage, on se limite souvent a parlé de réseau de chaleur au lieu de réseau de chaleur et de froid)

Certains participants ont voulu savoir comment trouver des informations sur les réseaux de chaleur. Il existe un annuaire en ligne, tiré de l’enquête annuelle sur les réseaux de chaleur commandée par le ministère. En savoir plus ici.

Visite de la chaufferie

La journée s’est conclue par la visite de la chaufferie biomasse du réseau de chaleur de Roubaix. Cette chaufferie de 20 MW située dans le quartier de l’Alma alimente également l’Union, un des plus gros chantier de renouvellement urbain de France.

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Carte : les villes d’Europe équipées d’un réseau de chaleur

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Source : Universités d’Halmstad et Allborg, 2013

Voir aussi, sur le site Heat Roadmap Europe :

Et ailleurs :

Le Vésuve chauffe 10000 logements

Source : ademe.fr

Où ?  À Petit-Quevilly et Grand-Quevilly, en Haute-Normandie.

Qui ?  Le Smédar (Syndicat mixte d’élimination des déchets de l’arrondissement de Rouen) et l’ADEME.

Pourquoi ?  Alimenter 10 000 logements, des équipements publics et le siège du Smédar grâce à la vapeur produite par l’usine d’incinération.

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89 % de la consommation des bâtiments viendra de l’usine d’incinération.

L’usine d’incinération de Rouen est engagée dans plusieurs projets de valorisation des déchets. Elle a récemment décidé d’aller plus loin encore dans sa démarche en créant le plus grand réseau de chaleur fatale (ou résiduelle) de la région Haute-Normandie.

« Baptisé Vésuve, ce réseau long de près de 23 kilomètres (11,5 km aller et retour) fournit de l’eau chaude sanitaire et du chauffage à près de 10 000 logements du Petit-Quevilly et du Grand-Quevilly, détaille Herminie de Freminville, ingénieur Gestion et prévention des déchets des entreprises à l’ADEME Haute-Normandie. Le réseau fonctionne grâce à la vapeur produite par l’incinération des 300 000 tonnes de déchets que l’usine traite chaque année et qui était jusqu’alors uniquement destinée à produire de l’électricité. » La vapeur est acheminée vers les logements grâce à un système d’échangeurs et de sous-stations.

En plus d’un accompagnement technique, ce projet a reçu de l’ADEME une enveloppe de 5,6 millions d’euros (soit 43 % du montant global du projet), accordés dans le cadre du Fonds Chaleur. « Toute demande d’extension fera l’objet d’une étude précise, en fonction des résultats obtenus à l’usage. »

Pour en savoir plus sur ce réseau de chaleur : Réseau de chaleur Vésuve – SMEDAR

« Warmth from Waste » : potentiel de production de chaleur à partir des déchets

warmth from wasteTrois associations européennes impliquées dans le domaine de l’énergie (CEWEP, ESWET et Euroheat&Power) publient, à travers la plate-forme DHC+, un livre blanc sur le potentiel de développement conjoint des réseaux de chaleur et de la valorisation énergétique des déchets sous forme de chaleur, au niveau européen.

En France, le projet de loi de transition énergétique prévoit de renforcer la valorisation énergétique des déchets non valorisables sous forme de matière. En Ile-de-France, l’ADEME et ses partenaires placent la récupération de chaleur fatale (incluant donc la chaleur issue des déchets) en source prioritaire à mobiliser, avant d’examiner les sources renouvelables comme la géothermie ou la biomasse. Il s’agit en effet d’une source d’énergie locale, qui est produite de toute façon, et donc perdue si on ne l’exploite pas.

prioriser les enr

Executive summary

The Background Paper for project development on District Energy from Waste, created by three associations active in the energy field (CEWEP, ESWET and Euroheat & Power through the DHC+ Technology Platform), aims to serve as a basis for any future European or national project development, in particular under the Horizon 2020 Framework Programme.
The Paper identifies the potential for enhancing the collaboration between the District Heating and Cooling (DHC) sector and the Waste-to-Energy (WtE) sector across Europe. The results are presented in the form of a list of activities that could be developed at the European level along with their respective potential impact.
In 2009 the European Council set the objective for the EU to  decarbonise its energy system by at least 80% below the 1990 level by 2050 without affecting general economic growth. The Directive on Energy from Renewable Sources (RES Directive) sets a 20% target for renewable energy by 2020. Current EU targets on waste will be revised during 2014 and are likely to become more ambitious: the amount of waste sent to landfill will be reduced and the demand for more sustainable waste treatment will increase. A scenario which could help to fulfil all these targets is the increased exploitation of synergy between WtE and DHC.
Waste represents a local, cost effective, secure and sustainable energy source which is already used in some DHC systems, allowing them to deliver affordable energy and reducing primary energy consumption.

Voir aussi

EnR’CHOIX : le bon choix thermique pour votre territoire

Mutualiser par un réseau de chaleur

En Ile-de-France, le chauffage, le refroidissement et l’eau chaude sanitaire des bâtiments représentent 45% des consommations d’énergie finale. La production d’énergie renouvelable et de récupération représente entre 5 et 6% de la consommation francilienne.

Des potentiels régionaux importants ont été identifiés par des études sur la biomasse énergie, la géothermie, le solaire thermique, la méthanisation, la chaleur de récupération et la forte densité énergétique favorable au développement
des réseaux de chaleur.

EnR'CHOIXMis en place par l’ADEME Ile-de-France, le site internet EnR’CHOIX apporte aux collectivités et à leurs partenaires des éléments pour les aider à réduire les consommations énergétiques, mutualiser les besoins et prioriser les sources de chaleur renouvelable et de récupération sur leurs territoires.

Les priorités du SRCAE d’Ile-de-France sont ainsi rappelées : mobiliser la chaleur fatale (récupération) avant les sources renouvelables, puis la géothermie, avant de recourir à la biomasse puis aux autres EnR envisageables.

prioriser les enr

Bien que les messages soient adaptés au contexte francilien, de nombreux éléments sont applicables et utiles à l’ensemble des régions.

Fiche « Votre parcours » à destination des collectivités

Voir aussi

Innovations sur les réseaux de chaleur et de froid de Helsinki

Climatisation - Helsinki

Un article un peu ancien (avril 2013), mais qui n’en reste pas moins intéressant. Il présente les innovations mises en œuvre sur les réseaux de chaleur et de froid à Helsinki, gérés par Helsingin Energia, en particulier :

  • la récupération de la chaleur rejetée par des data-centers
  • le raccordement de data-centers à un réseau de froid
  • la trigénération à l’échelle du réseau, qui produit/récupère/distribue électricité, chaleur et froid
  • la production de froid à partir de chaleur de récupération
  • l’utilisation d’un réseau de tunnels qui existe sous la ville, permettant de faciliter le déploiement des réseaux de chaleur/froid

A Helsinki, le réseau de chaleur fournit le chauffage de 400000 habitants, sur environ 600000 habitants peuplant la capitale finlandaise (1,3 million dans l’agglomération).

 

Appel à projets de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse pour récupérer l’énergie des eaux usées

Afin de réduire l’impact énergétique des systèmes d’assainissement, l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse a lancé le 20 janvier dernier un appel à projet « Assainissement et énergie » pour récupérer et produire de l’énergie issue des eaux usées.

Les projets présentés doivent s’inscrire dans une démarche visant :

  • la récupération d’énergie thermique ou cinétique liée à l’eau,
  • la production d’énergie par valorisation de la biomasse,
  • le développement d’innovation permettant une valorisation énergie des eaux.

Sont entendus par « système d’assainissement » :

  • les stations de traitement des eaux usées,
  • les réseaux d’assainissement (unitaire ou séparatif),
  • les unités collectives de traitement des boues ou des matières de vidange (par exemple : centres de compostage).

Peuvent répondre à cet appel à projets :

  • les collectivités territoriales (communes et leurs groupements, conseils généraux et régionaux),
  • les exploitants privés de stations de traitement des eaux usées domestiques dans le cadre de concessions,
  • les organismes de recherche publics ou privés dès lors que le projet est également accompagné par une collectivité.

L’agence de l’eau consacre une enveloppe de 5 millions d’euros sur l’année 2014 sur la valorisation énergétique des systèmes d’assainissement. Les projets seront financés de 30 à 80 %.

La date limite de dépôt des dossiers au format papier est fixée au 11 juillet 2014.

Source : Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse

via Geothermie-Perspectives

Récupération de chaleur de cuisson des frites

Frites !

L’histoire se passe en Allemagne et non en Belgique…

Récupération de chaleur dans la production de frites

Le ministère fédéral de l’environnement (BMU) soutient un projet innovant de récupération de chaleur dans l’industrie agro-alimentaire par l’intermédiaire d’une aide financière de 760.000 euros, allouée dans le cadre de son programme d’innovation environnementale.

L’entreprise Agrarfrost GmbH fabrique et commercialise des produits de pommes de terre tels que frites, beignets, et chips. Sur son site d’Oschersleben (Saxe-Anhalt), elle traite annuellement 450.000 tonnes de pommes de terre. Une partie des friteuses y est approvisionnée en vapeur basse et haute pression à partir d’une chaudière centrale à lignite.

L’innovation prévue consiste à l’intégration d’un condenseur qui, cumulé à un système de contrôle intelligent et d’une technologie hydraulique, permettra de récupérer la chaleur perdue par les friteuses sous forme de vapeur. Cette chaleur résiduelle pourra être utilisée à la fois pour le séchage, le pré-chauffage ou encore le refroidissement interne grâce à un échangeur frigorifique. L’économie annuelle d’énergie devrait atteindre 46,6 millions de kilowatt-heures pour l’énergie thermique ainsi que 632.500 kilowatt-heures pour l’énergie électrique. En termes d’émissions de gaz à effet de serre, environ 13.200 tonnes de dioxyde de carbone seront évitées.

Enfin, la technologie est transférable à des systèmes comparables dans d’autres entreprises de l’industrie alimentaire. C’est la première fois que, dans le cadre de ce programme d’innovation environnementale du BMU, une technologie innovante sera appliquée à grande échelle.

Source : Bulletin Electronique Allemagne – 24/01/14

Bien que le procédé soit ici limité à une utilisation de la chaleur récupérée pour les besoins propres du site qui produit cette chaleur, on peut très bien imaginer que dans d’autres situations, lorsque les besoins de chaleur de l’industrie sont inférieurs aux quantités de chaleur fatale récupérable, l’excédent d’énergie récupérée soit injectée dans un réseau afin d’aller alimenter en chaleur des bâtiments résidentiels ou des bureaux situés à distance raisonnable.

L’article mentionne une quantité de 46 GWh d’énergie thermique économisée chaque année. Si on suppose que cette quantité correspond à l’énergie récupérée, et si on convertit en équivalent-logement (soit environ 12 MWh/an), on obtient de quoi alimenter plus de 3800 équivalents-logements (ce nombre semble toutefois élevé, les chiffres seraient peut-être à vérifier…).

Bien entendu, l’idée n’est pas limitée à l’industrie de la frite : en France comme à l’étranger, la chaleur rejetée par les industries représente un important gisement d’énergie parfois mobilisable, comme en témoigne le réseau de chaleur de Dunkerque alimenté par une usine sidérurgique. Voir aussi notre article Réseaux de chaleur, noyaux de fruits et crématoriums.

Terminons sur un rappel de ce chiffre évalué par l’association Euroheat & Power : 1000€ d’énergie rejetée dans la nature par an et par habitant en Europe. En équivalent de portions de frites, ça fait combien ?

Image : Creative Commons Rainer Zenz

Rencontres nationales biogaz

source : site midipyrenees.fr

Pour accompagner la structuration de la filière et faciliter les démarches des porteurs de projets, la Région Midi-Pyrénées en collaboration avec les services de l’État, l’ADEME, ATEE, GrDF, le CLER et la Caisse des Dépôts, organise les 7 et 8 novembre 2013 les Rencontres nationales pour le développement du biogaz.

En présence de Martin Malvy, Ancien Ministre, Président de la Région Midi-Pyrénées et Philippe Martin, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, la journée du 8 novembre réunira les grands témoins et acteurs nationaux de la filière méthanisation. Elle sera précédée, le jeudi 7 novembre, par une journée technique à l’attention des porteurs de projets.

Programme et pour s’inscrire

Pour rappel : Le biogaz est une énergie de récupération. Il peut être injecté dans le réseau de gaz naturel et donc constituer ainsi une source d’énergie des réseaux de chaleur dont la chaufferie est alimentée par le gaz. L’objectif est de passer de 85 ktep de chaleur produite en 2008 (dont environ 20% utilisées pour alimenter des réseaux de chaleur) à 555 ktep en 2020, avec une utilisation majoritaire par les réseaux de chaleur et l’injection dans le réseau de gaz naturel.

Informations complémentaires :

Programme des Assises des Energies renouvelables en milieu urbain – 8 octobre 2013, Paris

Le programme des assises des énergies renouvelables et de récupération en milieu urbain, qui auront lieu le 8 octobre 2013 à Paris, a récemment été publié.