Les pieux de fondation d’un îlot en construction sur la ZAC Étoile à Strasbourg contiennent un réseau de tubes dans lequel circule de l’eau glycolée afin de récupérer les calories de la nappe phréatique dont la température est constante égale à 12°C toute l’année, via une pompe à chaleur. La nappe phréatique, à cet endroit, est située à 2-3 mètres de profondeur et avance d’environ 6 mètres par jour. Les pieux font 8,5 m de profondeur et la vitesse d’écoulement est exploitée pour stimuler l’échange thermique.
Les objectifs 2020 du plan climat-énergie territorial (PCET) de la communauté urbaine de Strasbourg (CUS) sont notamment : une réduction des émissions de GES de 30% et une part EnR&R de 30% de la consommation.
Plusieurs chantiers de l’agglomération strasbourgeoise répondent à ces objectifs notamment 2 projets de réseaux de chaleur :
L’extension du réseau de chaleur situé dans le sud de l’agglomération et la connexion de celui-ci à l’usine d’incinération des ordures ménagères, avec 11 kilomètres de nouvelles canalisations qui desserviront à terme les 17 000 habitants du quartier de Neuhof. L’investissement correspond est de 22 millions d’euros et résulte de la délégation de service public attribuée en 2010, pour 20 ans, à l’entreprise Senerval.
Une autre délégation sera attribuée par la CUS en fin d’année pour gérer le réseau de chaleur du quartier du Wacken desservant le parc des expositions, le palais de la musique et des congrès, le quartier d’affaires international et un lycée.
Un projet, permettant l’utilisation d’énergie de récupération est également en cours :
L’utilisation de chaleur fatale produite par le sidérurgiste Badische Stahlwerke, de l’autre côté du Rhin en Allemagne dans la ville de Kehl, par un réseau de chaleur répondant aux besoin importants d’énergie de la ville de Strasbourg. En effet, la sidérurgie se trouve à proximité de l’agglomération, de l’autre côté du Rhin, et les besoins sont plus importants et regroupés dans la ville de Strasbourg que dans la ville de Kehl. Cela ferait un réseau transfrontalier.
Extraits d’un article publié par la Fédération des EPL (source)
En complément des ordures ménagères et du gaz, des plaquettes de bois sont transformées en énergie depuis novembre 2011 pour chauffer une partie de l’agglomération alsacienne via un réseau urbain.
C’est dans une stratégie d’économie d’échelle et de développement durable que s’est inscrite la SCCU (Société colmarienne de chauffage urbain). Gestionnaire du chauffage urbain de l’agglomération depuis 50 ans, la Sem s’est calée au fil des décennies sur les nouveaux enjeux, et en particulier sur l’Agenda 21 de la ville et sur les objectifs du Grenelle environnement. Le fuel lourd, utilisé au départ comme unique carburant, a peu à peu cédé sa place à des sources d’énergies renouvelables.
Quelques chiffres…
La mise en service de la chaufferie bois sur le réseau de Colmar fin 2011, c’est :
7000 t/an de CO2 et 45 t/an de souffre en moins dans l’atmosphère
13 000 tonnes de plaquettes forestières, issues de la filière forestière locale,
8 emplois annuels de forestiers
2300 tonnes de fuel économisées par an
au global, avec l’UIOM qui alimentait déjà le réseau, le taux d’EnR&R du réseau atteint 70%