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Journée technique Bois-énergie et chauffage urbain – 3 juillet 2015

Source : Netbois

Journée technique - DijonLe Comité Interprofessionnel du Bois-Energie (CIBE), avec le soutien de l’ADEME, organise une journée technique

 « Bois-énergie et chauffage urbain – Une opportunité pour la création, l’extension et l’interconnexion de réseaux »

Vendredi 3 juillet à Dijon

Cette journée sera organisée autour de trois axes majeurs :

  • les bonnes pratiques (conception, construction, exploitation, suivi, optimisation)
  • les aspects économiques (prix de la chaleur, aides)
  • les retours d’expérience régional et dijonnais

Cette rencontre sera l’occasion d’échanger autour d’éléments-clés indispensables à la réussite d’un projet de réseau de chaleur au bois.

Que vous soyez une collectivité locale, un bureau d’étude, un opérateur énergétique, une structure d’animation bois-énergie… vous trouverez au cours de cette journée de nombreuses informations qui vous permettront de mieux appréhender l’intérêt et les possibilités d’utilisation du bois lors de la création ou du développement d’un réseau.

Tarifs des frais d’inscription :

  • 65 euros nets de taxes pour les adhérents du CIBE
  • 98 euros nets de taxes pour les non-adhérentsDate-limite d’inscription : le 26 juin 2015

Cliquez ici pour accéder au bulletin d’inscription en ligne.

Pour en savoir plus :  www.netbois.com

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Retour sur la journée régionale d’information et d’échanges sur les réseaux de chaleur et de froid en Nord Pas-de-Clais

Cette journée, organisée par la DREAL et l’ADEME, s’est déroulée le 4 Novembre dans les locaux de la DREAL Nord Pas-de-Calais (retrouvez les infos sur le site de la DREAL).

Environ 80 personnes représentant essentiellement des collectivités, des bureaux d’études ont assisté aux différentes interventions du matin.

Le programme de la matinée a permis aux participants d’échanger et de témoigner sur :

  • Le rôle des réseaux dans la mise en œuvre de la transition énergétique et leur contribution à l’atteinte des objectifs climat-air-énergie,
  • Le contexte réglementaire des réseaux de chaleur, l’importance des schémas directeurs,
  • le soutien public via le « fonds chaleur renouvelable » géré par l’ADEME,
  • la genèse d’un projet, les détails technico-économiques du montage, le rôle et la stratégie de la collectivité, bénéfices pour les habitants
  • le panorama régional des réseaux de chaleur et les perspectives de développement,
  • les projets de réseaux portés par la ville de Boulogne sur mer, de l’agglomération du boulonnais ainsi que le réseau de la commune d’Achicourt.

La réunion d’information s’est poursuivie l’après midi par la visite de la chaufferie biomasse exploitée par R-énergies (groupe Dalkia), à Roubaix, quartier de l’Alma.

Supports de présentation et programme:

Présentation de la DGEC sur les réseaux de chaleur au cœur de la transition énergétique

Loïc Buffard, sous-directeur du bureau de l’efficacité énergétique et de la qualité de l’air, a présenté les objectifs de l’État en terme d’énergie, et notamment les nouvelles orientations visées à travers la future loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV).

Le cadre européen impose pour 2030:

  • -40% d’émission de gaz à effet de serre
  • 27% d’EnR dans le mixe énergétique (Ef)
  • -27% des consommations

La LTECV, qui doit être examinée par le Sénat, prévoit quant à elle de réduire de 30% notre dépendance aux énergies fossiles et d’atteindre 32% d’EnR pour 2030.

En terme de chaleur, c’est 10Mtep d’EnR supplémentaire qui devront être déployés d’ici 2020.
Pour atteindre ces objectifs ambitieux, de nombreux dispositifs ont été mis en place pour les réseaux de chaleur: fonds chaleur, TVA à taux réduit, augmentation de la durée d’une concession en cas d’investissements EnR, procédure de classement, modulation RT2012.

La LTECV inclut également de nouvelles mesures pour les réseaux (recensement, multiplication par 5 des EnR&R livrées sur les réseaux, schéma directeur obligatoire, etc).

En savoir plus sur la LTECV:

Présentation du Cerema sur les réseaux de chaleur

Odile Lefrère, chargée d’étude au Pôle réseaux de chaleur du Cerema a d’abord rappelé quelques notions techniques sur les réseaux de chaleur avant d’évoquer les différentes manières de développer les EnR via un réseau de chaleur (conversion, densification, extension, création).

Trois outils peuvent être utiles aux collectivités pour gérer au mieux le développement des réseaux de chaleur:

  • L’ étude de faisabilité du développement des EnR&R dans les nouveaux aménagements (obligatoire)
  • Le classement qui rend le raccordement obligatoire
  • Le schéma directeur qui permet d’élaborer une feuille de route sur plusieurs années pour un réseau de chaleur

 Présentation de l’Ademe sur le fonds chaleur

Serge Golebiowski, coordinateur régional Fonds Chaleur, a rappelé les grandes lignes de cette aide (historique, objectifs, bilan, devenir, etc).
Un retour sur les modalités d’attribution a permis de comprendre les grandes lignes des méthodes de calcul de cette aide.

Via le fonds chaleur, l’Ademe Nord Pas-de-Calais a étudié 99 dossiers et distribué 48 730 130€ d’aide.  Plus de 12 chaufferies bois, 1 réseau sur STEP et 9 schémas directeurs mais aussi des chaufferies industrielles, des projets de géothermie et du solaire thermique ont ainsi bénéficié de cette aides.

Sur 2015-2017, les projets de géothermie avec PAC sur eaux usées vont montés en puissances.

Synthèse sur l’étude de gisement d’énergie fatale

L’ Ademe a lancé en 2011 une étude sur les gisements d’énergie fatale dans la région. Le Nord Pas-de-Calais reste une des région les plus urbanisées et les plus industrialisées de France. Le potentiel de récupération de ces énergies fatales y est donc très important (au moins 205 ktep rejeté à des températures supérieure à 90°C, donc exploitable par un réseau de chaleur).

Une étude plus approfondie de la chaleur fatale sur Dunkerque a également été réalisée.

En savoir plus sur cette étude

Présentation d’Amorce sur la genèse et les étapes d’un projet de réseau de chaleur

Emmanuel Goy, responsable pôle énergie & réseaux de chaleur pour Amorce, a retracé le raisonnement et les étapes qui mènent à la création d’un réseau de chaleur.

L’identification des besoins d’énergie, l’investissement de la collectivité et le choix de la ressource sont des étapes clés d’un projet réussi.

Le réseau de Douchy-les-Mines alimentent par exemple plus de 1500 logements grâce à l’UIOM et bientôt une culture de 8he de tomates bénéficiera également de cette chaleur. Pour les usagers, ce projet a permis une baisse de 18% de leur facture de chauffage. Les aides financières pour la mise en place du projet sont passées par les CEE pour une grande partie (habituellement, les aides découlent essentiellement du fonds chaleur).

Témoignages de collectivités

Un élu ainsi qu’un technicien ont expliqué les grandes lignes de ce projet. Le réseau de chaleur d’Archicourt est un bel exemple de partenariat sur un territoire. La ville et Pas-de-Calais habitat se sont associés pour mettre en place un réseau de chaleur biomasse. Ce réseau alimente non seulement les bâtiments du ce bailleur social mais aussi des bâtiments communaux et un collège. Pour les locataires c’est une économie envisagée de 150€/an. Par ailleurs, les bâtiments avaient déjà bénéficié d’une rénovation thermique. Pas-de-Calais habitat a été maitre d’Ouvrage de l’opération, le réseau est donc privé.

Deux réseaux de chaleur fournissent de l’énergie aux habitants. Le mixe diversifié et orignal font de ces projets une belle démonstration de valorisation de la chaleur fatale. Récupération de la chaleur des eaux usées, récupération de la chaleur de l’incinérateur de boue de la STEP mais aussi biomasse, la ville a su mobiliser sa ressource pour atteindre un taux d’EnR de plus de 80% sur l’ensemble des deux réseaux. Une étude est également en cours sur le port de Boulogne car pour les activités du port et notamment pour la congélation du poisson il y a de gros besoin de froid mais du coup également de la déperdition de chaleur. D’autres activités sur le port pourraient bénéficier de cette chaleur.

En savoir plus sur le réseau de Boulogne-sur-mer

Échanges avec la salle

De multiples échanges ont eux lieu durant cette journée. De nombreux participants se sont inquiétés de la ressource bois dans la région. La filière commence à prendre du retard par rapport à la demande et c’est pour cela qu’il est également important d’étudier les autres gisements, notamment l’énergie de récupération.

Dalkia, présent durant cette journée a également soulevé le problème du décalage des visions dans l’industrie et dans les réseaux de chaleur concernant le temps de retour sur investissement. L’industriel s’engagera dans des projets rentables en quelques années (3 à 4 ans) alors que pour les réseaux de chaleur, l’échelle d’amortissement des investissements est plutôt de l’ordre de la 20aine d’années. Pour un réel développement de la chaleur fatale, le représentant de Dalkia propose de mettre en place des relais dans le financement: l’industriel ne paie qu’une partie de l’investissement qu’il pourra amortir en moins de 5 ans et un relais, dont la vision serait plus long terme, finance le reste.

Les réseaux de froids n’ont pas été abordés spécifiquement lors de cette journée, mais la majorité des informations sont transposables aux réseaux de froid (par abus de langage, on se limite souvent a parlé de réseau de chaleur au lieu de réseau de chaleur et de froid)

Certains participants ont voulu savoir comment trouver des informations sur les réseaux de chaleur. Il existe un annuaire en ligne, tiré de l’enquête annuelle sur les réseaux de chaleur commandée par le ministère. En savoir plus ici.

Visite de la chaufferie

La journée s’est conclue par la visite de la chaufferie biomasse du réseau de chaleur de Roubaix. Cette chaufferie de 20 MW située dans le quartier de l’Alma alimente également l’Union, un des plus gros chantier de renouvellement urbain de France.

Assises 2014 des énergies renouvelables en milieu urbain

Source: http://www.driee.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/les-assises-2014-r1042.html

 Les assises 2014 - DRIEE Ile-de-France

Rencontre du 6 novembre 2014 :
A l’heure de la transition énergétique pour la croissance verte, quelle est l’actualité des réseaux de chaleur en Ile-de-France ? Quelles énergies renouvelables ou de récupération valoriser sur son territoire ? Comment monter son projet de chauffage urbain ?

La 5ème édition des Assises des Energies Renouvelables en Milieu  Urbain se tient à Paris ce jeudi 6 novembre, avec la participation de Laurent FISCUS, Préfet, Secrétaire général pour les affaires régionales de la préfecture de la région Ile-de-France et de Laurent MICHEL, Directeur Général de l’Energie et du Climat (DGEC). Organisée par la DRIEE et la Direction régionale Ile-de-France de l’ADEME, cette rencontre s’inscrit, cette année, dans l’actualité nationale du projet de loi sur la transition énergétique pour une croissance verte. Adopté en première lecture par l’Assemblée Nationale le 14 octobre, le projet de loi donne en effet toute sa place à la valorisation de la chaleur renouvelable, qui représente des enjeux considérables en Ile-de-France et constitue un levier essentiel de la transition énergétique régionale.

Le chauffage urbain, au cœur de la transition énergétique régionale:

Le développement des énergies renouvelables en Ile-de-France se fera essentiellement à travers l’essor des réseaux de chaleur alimentés à partir des sources de chaleur renouvelable et de récupération, massivement disponibles dans nos territoires. Outre la priorité consacrée à la rénovation énergétique des bâtiments existants, le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE), véritable socle stratégique pour la transition énergétique de l’Ile-de-France, élaboré conjointement par la DRIEE, la Direction régionale de l’ADEME et le Conseil régional, dote donc la région d’objectifs ambitieux :
•augmenter de 40% le nombre de bâtiments raccordés à un réseau de chaleur d’ici 2020;
•porter la part des énergies renouvelables et de récupération dans le mix énergétique du chauffage urbain de 30% aujourd’hui, à 50% en 2020.
Les aides financières de l’Etat au travers du Fonds Chaleur, géré par l’ADEME, encouragent notamment cette dynamique de massification du chauffage urbain en Ile-de-France. Ainsi depuis 2009, le Fonds Chaleur a permis d’aider plus de 51 réseaux de chaleur (en création, extension mais aussi interconnexion) en Ile-de-France, soit près de 230 km de canalisations. Il a notamment facilité 4 interconnexions de réseaux et contribué à la relance de la dynamique de la géothermie profonde. Ces aides s’inscrivent en cohérence avec les priorités de développement des ressources locales: le SRCAE recommande en effet de valoriser, en premier lieu, les énergies renouvelables non délocalisables (chaleur fatale, géothermies) disponibles. Il s’agit de tirer tout le parti des atouts territoriaux, afin d’optimiser la gestion des ressources et d’éviter que des tensions n’apparaissent, alors que certains objectifs du SRCAE à horizon 2020 en matière de mobilisation du bois-énergie sont en bonne voie d’être atteints.

Bâtir des stratégies d’actions locales cohérentes et efficaces

Face à ces enjeux, l’élaboration de stratégies locales cohérentes, s’appuyant sur une vision globale des ressources et des potentiels – par exemple, au travers d’un schéma directeur des réseaux de chaleur –, propice aux mutualisations et aux économies d’échelle, est un gage d’efficacité. Cette nouvelle édition des Assises des énergies renouvelables en milieu urbain
constitue un rendez-vous important pour les collectivités et les professionnels afin d’échanger sur l’intérêt technique et économique d’une telle approche, à partir du retour d’expérience de réalisations concrètes centré autour de 2 problématiques:
•Comment construire une stratégie territoriale des réseaux de chaleur?
•Comment faciliter le montage d’un projet d’énergie renouvelable en Ile-de-France: du choix de la ressource au mode de financement?
Les territoires disposeront d’informations utiles pour bien intégrer la chaleur renouvelable, levier essentiel de la transition énergétique dans une région urbanisée comme l’Ile-de-France, dans leurs politiques locales, dans leurs documents de planification et dans leurs projets d’aménagement. Ils pourront également s’appuyer sur 2 outils majeurs établis en 2014 pour orienter leurs choix énergétiques:
− un système d’information géographique (SIG) interactif, disponible sur le site de la DRIEE: il présente les données relatives aux réseaux de chaleur franciliens et à leur potentiel de développement 2.
− L’outil d’aide à la décision EnR’Choix 3, parcours en ligne sur le site de l’ADEME pour accompagner les acteurs franciliens afin de définir leurs stratégies de mise en œuvre des énergies renouvelables pour le chauffage, le refroidissement et l’eau chaude sanitaire de l’échelle des bâtiments à celle des quartiers. Il s’adresse aux collectivités territoriales, aux gestionnaires de bâtiments ou encore aux aménageurs

Interventions

1ère table ronde. Comment construire une stratégie territoriale des réseaux de chaleur ?

2ème table ronde : Comment faciliter le montage d’un projet ENR&R en Île-de-France : du choix de la ressource au mode de financement ?

Documents

Système d’information géographique des réseaux de chaleur en Île-de-France : accès au SIG.

Invitation

Projet MUSCADE : villes, énergie et changement climatique – Liens avec les réseaux de chaleur

Lancé en 2010 dans le cadre du programme Ville Durable par un ensemble de partenaires regroupant notamment Météo France, le CNRS ou le CSTB, le projet MUSCADE visait à étudier, de nos jours à 2100, les interactions entre structure de ville, procédés constructifs, consommation d’énergie, production d’énergie décentralisée, micro climat urbain, et changement climatique.

Projet MUSCADE
Périmètre du projet MUSCADE

Le projet a touché à son terme récemment, avec un colloque final qui s’est tenu le 3 octobre 2014 et la publication d’un rapport disponible en ligne.

Les travaux portaient sur de multiples sujets.

Nous avons identifié des points importants, dans les conclusions, sur lesquels les réseaux de chaleur et de froid peuvent constituer des réponses apportées par les villes et les aménageurs.

Le premier concerne le phénomène des îlots de chaleur urbain, ces accumulations de chaleur sur certaines parties de la ville, entraînant des températures supérieures à la normale. L’étude met en avant l’impact de la climatisation des bâtiments sur ce phénomène, et souligne les technologies alternatives à la climatisation individuelle, notamment l’évacuation de la chaleur vers des rivières ou la récupération de cette chaleur, pour la valoriser ailleurs dans la ville.

Réseau Climespace
Le réseau de froid parisien rejette une partie de la chaleur dans l’eau de la Seine

Ces deux solutions s’appuient, pour la première, sur les réseaux de froid (comme le réseau Climespace à Paris, qui évacue une partie de la chaleur dans la Seine), et sur la seconde, sur les réseaux de chaleur qui permettent de transporter la chaleur récupérée dans les bâtiments vers les lieux de consommation ou de stockage (logique identique à celle du raccordement de BEPos à des réseaux de chaleur).

Le second point est celui du solaire. Le rapport met en avant le potentiel que représente l’énergie solaire pour alimenter les villes, ainsi que l’impact, sur le réchauffement de la ville, de ne pas mobiliser cette énergie. Le rapport indique que pour utiliser de façon optimale l’énergie solaire produite, il est nécessaire de concevoir des infrastructures de stockage inter-saisonnier de l’énergie. L’électricité n’étant pas stockable, il est question ici de production solaire thermique. Le stockage thermique inter-saisonnier repose sur des infrastructures de grande capacité, collectives, mutualisées. Ici encore, la piste proposée nécessite de faire appel aux réseaux de chaleur.

Pour en savoir plus, voir :

3ème journée du cycle Défi Climat 2014

Objectifs :

L’objectif de ce cycle est d’améliorer ses connaissances dans le domaine du changement climatique et des politiques menées par l’Europe et la France. Le cycle 2014 intitulé « Les politiques climatiques 2015 – 2030 »  est constitué de 3 journées.

Il est organisé par l’Institut de formation de l’environnement (IFORE) et l’Institut de la gestion publique et du développement économique (IGPDE), en partenariat avec la direction générale de l’Énergie et du Climat (DGEC) et la Chaire Économie du climat.

Le cycle s’adresse principalement aux agents de l’Etat et des collectivités territoriales, aux élus, aux responsables d’associations et aux entreprises. Il est ouvert égalament aux étudiants, chercheurs, universitaires..

La participation est gratuite sous réserve d’inscription (c’est ici: https://e-formation.igpde.finances.gouv.fr/forms/content/display_campaign.php?url=6c559391657696d089a176ce552d57d9 )

Description :

Thématiques abordées dans cette 3ème journée  :

  • Etats des lieux : forces et faiblesses de la France dans la transition énergétique, les consommation énergétiques de la France, les avancées, les émissions par secteur
  • Le projet de loi de programmation sur la transition énergétique. Les positions des différents acteurs. Energies renouvelables, énergie nucléaire
  • Quelle stratégie ? Quelle planification ? Les outils de la transition énergétique

Date de début :

Mardi, 18 Novembre, 2014 – 09:00

Date de fin :

Mardi, 18 Novembre, 2014 – 17:15

Gouvernance locale de la transition énergétique – Séminaire n°2 : Aménagement et énergie

Source : Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA)

Organisation de la deuxième séance du cycle de séminaires sur
« La gouvernance locale de la transition énergétique », dont le thème est

« Aménagement et énergie »
Des opérations d’aménagement aux politiques de planification urbaine et de transports : quelle contribution locale à la transition énergétique ?

Mercredi 22 octobre 2014 de 10h à 17h

Lieu : Grande Arche de la Défense – Paroi Sud – Salle 1 – Niveau 3

  • Programme de la journée  (en pdf)
  • Formulaire d’inscription en ligne, (inscription gratuite mais obligatoire pour accéder au Ministère), composée de 9 questions et à renseigner avant le 17 octobre 2014.
    Attention : nombre de places limitées

Réseaux de chaleur et quartiers anciens : quelle problématique ?

La question du développement des réseaux de chaleur dans les quartiers neufs a été fortement mise en avant ces dernières années, certainement portée par l’attention accordée à des thématiques telles que les écoquartiers ou la réglementation thermique 2012.

Illustration IEA EBC - source buildup - batiments conso energiePour autant, lorsqu’on regarde les enjeux sur le plan quantitatif (consommations d’énergie, émissions de gaz à effet de serre), il apparaît de façon évidente que la seule attention accordée aux quartiers neufs est loin d’être suffisante pour atteindre les objectifs de transition énergétique aux horizons 2020, 2030 ou même 2050. La ville se renouvelle en effet très lentement, de l’ordre de 1% par an.

Autrement dit, pour des effets significatifs sur la consommation énergétique des villes françaises de 2050, dont le tissu urbain et bâti est déjà construit aujourd’hui à près de 70%, il est indispensable de mener des actions également sur les quartiers anciens.

Voir aussi…

Les énergies renouvelables ne sont pas intermittentes

Intermittents (photo AFP)
photo AFP

Les partisans d’un développement très mesuré des énergies renouvelables utilisent fréquemment l’argument selon lequel les énergies renouvelables sont intermittentes, ce qui pose problème dans la mesure où les instants à forts besoins ne correspondent pas nécessairement aux instants de production optimale.

Et certains partisans des énergies renouvelables entrent dans cette discussion en exposant les solutions à cette intermittence, validant donc qu’elle existe bien.

Or…

… la plupart des sources d’énergie renouvelable ne sont pas intermittentes

Carte mondiale du vent
La production éolienne varie en permanence. Cette carte interactive et animée (cliquer pour y accéder) représente en temps réel le vent dans le monde entier.

En réalité, cet argument de l’intermittence ne vaut que pour l’éolien et le solaire. Car quoi de moins intermittent que la géothermie (qui fournit la même puissance toute l’année), une chaudière bois (qui fonctionne au mieux de ses capacités lorsqu’on ne fait pas trop varier la puissance appelée), ou encore une usine d’incinération de déchets (on brûle les déchets toute l’année car la production d’ordures ménagères ne s’arrête pas par magie en été). Trois sources mobilisables massivement par les réseaux de chaleur.

On retrouve en fait derrière cet argument de l’intermittence le travers fréquent qui consiste à réduire la question énergétique à une question électrique. Et encore, considérer que toute l’électricité renouvelable pose un problème d’intermittence revient à faire peu de cas des sources autres que l’éolien et le solaire.

L'hydroélectricité représente 75% de l'électricité renouvelable française (photo ©Arnaud Bouissou/MEDDE)
L’hydroélectricité représente 75% de l’électricité renouvelable française (photo ©Arnaud Bouissou/MEDDE)

Car l’hydroélectricité est très peu intermittente, et reste à ce jour la principale source d’électricité renouvelable en France (75%). La production en cogénération à partir de biomasse ne dépend pas de paramètres météo extérieurs ; or en Belgique, la biomasse fournit 43% de l’électricité renouvelable, contre 26% pour l’éolien. La production électrique à partir de géothermie est parfaitement stable sur l’année.

Les énergies renouvelables ne sont donc pas toutes intermittentes. Certaines énergies le sont, mais pas celles qui sont majoritairement utilisées pour la production chaleur renouvelable, ni même celles qui aujourd’hui dominent la production électrique renouvelable.

La chaleur renouvelable : des sources majoritairement stables – trop stables ?

La question de la synchronisation des besoins et des productions est-elle pour autant inexistante pour la chaleur renouvelable ?

Le problème n’est pas d’avoir à faire à des sources intermittentes. La vraie question est plus large : suis-je capable d’activer la livraison d’énergie au moment où j’en ai besoin ?

Or, à l’extrême opposé des sources très intermittentes, il y a les sources qui fonctionnent de façon continue sans qu’il ne soit possible (techniquement et/ou économiquement) de les interrompre. L’intermittence, ce serait un robinet dont le flux d’eau est irrégulier et difficilement prévisible. Son extrême opposé, ce serait un robinet très difficile à tourner, pour ouvrir ou fermer le flux d’eau qui est régulier.

Chaudière bois
Les chaudières bois de grande puissance peuvent nécessiter plusieurs jours pour atteindre leur régime de croisière ou pour être complètement arrêtées.

C’est justement le cas du bois-énergie, de la géothermie ou de la chaleur fatale des UIOM et des industries.

Techniquement, une chaudière bois supporte moins bien les arrêts et redémarrages qu’une chaudière gaz. Et lorsqu’elle fonctionne en sous-régime, ses performances sont dégradées (rendement, qualité de la combustion, polluants rejetés).

La géothermie représente un investissement important, donc ne pas l’exploiter pendant plusieurs mois revient à avoir payé cher un objet qu’on range dans un tiroir.

Et la chaleur fatale des UIOM non récupérée en été est une énergie perdue ; ne pas pouvoir l’exploiter revient à gaspiller une ressource de coût très faible.

Stockage et foisonnement : décorréler instant de production et instant de consommation

Si une source est intermittente (éolien, solaire), sa production en dents de scie peut être absorbée dans un stockage, qui va délivrer en sortie une puissance lissée. Cela permet ainsi pour un réseau de chaleur d’utiliser deux types d’EnR&R qui, sans stockage, sont contradictoire. Par exemple : le solaire thermique (intermittent) couplé à de la chaleur d’une usine d’incinération des ordures ménagères (stable et donc utilisé en base).

Réseau à sources multiplesSi une source est continue et stable toute l’année (bois, géothermie, certains types de chaleur fatale…), le stockage permet d’accumuler l’énergie excédentaire (par exemple la chaleur produite en été alors que les besoins sont faibles) afin de la restituer lorsque les besoins excèdent la production instantanée (par exemple lors des journées les plus froides en hiver). Cela peut ainsi permettre  de s’affranchir d’un appoint fossile pour un réseau de chaleur, et de diminuer la part fossile pour le réseau électrique.

Outre cet effet de déconnexion temporelle entre production et consommation, qui permet des fonctionnements asynchrones, le stockage permet de réduire l’investissement dans les équipements de production : une chaufferie bois de 1 MW qui fonctionne 12 mois produira autant d’énergie qu’une chaufferie de 2 MW qui ne fonctionne que 6 mois. Mais elle coûtera 2 fois moins cher à l’achat (approximativement).

Maturité des différentes technologies de stockage d'énergie (source IEA)
Maturité des différentes technologies de stockage d’énergie (source IEA)

Or, les technologies de stockage, si elles sont encore en développement pour l’électricité (hors stockage par pompage hydraulique), sont au point pour ce qui concerne la chaleur et le froid.

En complément du stockage, la mutualisation des productions et des besoins à l’échelle urbaine permet, par foisonnement, de lisser les courbes d’appels de puissance – à condition de mélanger différents types de production et différents types d’usages. Les réseaux d’énergie intelligents permettent de gérer l’ensemble de façon à équilibrer en permanence les flux, en les orientant vers des stockages ou vers des utilisateurs.

En conclusion…

  • Les énergies renouvelables, en majorité, ne sont pas intermittentes.
  • Mais les énergies renouvelables, en majorité, ne produisent pas forcément au moment où on a besoin d’elles : soit elles sont intermittentes, soit elles ne peuvent/doivent pas être arrêtées et redémarrées trop fréquemment.
  • On a donc besoin de pouvoir décorréler temporellement productions et besoins.
  • Le stockage d’énergie (technologies matures pour l’énergie thermique) et la mutualisation à l’échelle urbaine contribuent à cette décorrélation ; les réseaux intelligents renforcent les possibilités.

« Warmth from Waste » : potentiel de production de chaleur à partir des déchets

warmth from wasteTrois associations européennes impliquées dans le domaine de l’énergie (CEWEP, ESWET et Euroheat&Power) publient, à travers la plate-forme DHC+, un livre blanc sur le potentiel de développement conjoint des réseaux de chaleur et de la valorisation énergétique des déchets sous forme de chaleur, au niveau européen.

En France, le projet de loi de transition énergétique prévoit de renforcer la valorisation énergétique des déchets non valorisables sous forme de matière. En Ile-de-France, l’ADEME et ses partenaires placent la récupération de chaleur fatale (incluant donc la chaleur issue des déchets) en source prioritaire à mobiliser, avant d’examiner les sources renouvelables comme la géothermie ou la biomasse. Il s’agit en effet d’une source d’énergie locale, qui est produite de toute façon, et donc perdue si on ne l’exploite pas.

prioriser les enr

Executive summary

The Background Paper for project development on District Energy from Waste, created by three associations active in the energy field (CEWEP, ESWET and Euroheat & Power through the DHC+ Technology Platform), aims to serve as a basis for any future European or national project development, in particular under the Horizon 2020 Framework Programme.
The Paper identifies the potential for enhancing the collaboration between the District Heating and Cooling (DHC) sector and the Waste-to-Energy (WtE) sector across Europe. The results are presented in the form of a list of activities that could be developed at the European level along with their respective potential impact.
In 2009 the European Council set the objective for the EU to  decarbonise its energy system by at least 80% below the 1990 level by 2050 without affecting general economic growth. The Directive on Energy from Renewable Sources (RES Directive) sets a 20% target for renewable energy by 2020. Current EU targets on waste will be revised during 2014 and are likely to become more ambitious: the amount of waste sent to landfill will be reduced and the demand for more sustainable waste treatment will increase. A scenario which could help to fulfil all these targets is the increased exploitation of synergy between WtE and DHC.
Waste represents a local, cost effective, secure and sustainable energy source which is already used in some DHC systems, allowing them to deliver affordable energy and reducing primary energy consumption.

Voir aussi

Réseaux de chaleur et territoires : testez vos connaissances !

Combien y a t-il de réseaux de chaleur en France ? A quand remonte le premier réseau de chaleur français ? Au Danemark, quelle est la part des réseaux dans le chauffage des bâtiments ?… Testez vos connaissances avec un quizz en 9 questions.


(vous ne voyez rien ci-dessus ? Cliquez-ci pour accéder au questionnaire)

Quizz réalisé à l’occasion de la formation « Transition énergétique et aménagement / Réseaux de chaleur, villes et territoires » (ENTPE, janvier 2014).