L’Union européenne s’est fixé l’objectif de satisfaire 20 % de sa consommation finale d’énergie par les énergies renouvelables à l’horizon 2020 ; cette ambition se traduit par une cible de 23 % pour la France.
Le Service de l’observation et des statistiques du ministère du développement durable a donc souhaité rassembler dans un seul document ses données les plus récentes sur les énergies renouvelables afin de les mettre à disposition d’un large public. Les quatre parties de ce document permettent ainsi de situer les énergies renouvelables dans le bouquet énergétique de la France, de présenter les différentes filières des énergies renouvelables, en mettant particulièrement l’accent sur la dimension territoriale, de mesurer la trajectoire de la France vers sa cible d’ici 2020 et, enfin, de situer notre pays par rapport à ses voisins européens et au reste du monde.
Nous vous proposons ici une lecture « réseaux de chaleur » de ces chiffres clés, c’est-à-dire orientée sur les données concernant la chaleur renouvelable ainsi que les gisements énergétiques préférentiels des réseaux de chaleur.
Les énergies renouvelables dans le bouquet énergétique de la France
La production et la consommation de chaleur est le premier usage des ressources renouvelables, devant l’électricité.


Le bois-énergie
Le bois-énergie représente 79 % de la consommation finale d’énergies renouvelables
thermiques pour la production de chaleur en 2011, contre 93 % en 1995.
Toutes filières confondues, c’est la principale source d’énergie renouvelable aujourd’hui, et ce sera toujours le cas en 2020 (cf. tableau précédent, où l’on voit par exemple que le solaire photovoltaïque représentera en 2020 environ 0,6 Mtep, alors que la biomasse solide représentera 7,5 Mtep – soit 12 fois plus !).


Déchets urbains renouvelables
Les déchets renouvelables représentent 2,6% de la consommation finale d’énergies renouvelables thermiques pour la production de chaleur en 2011, sachant que la production d’énergie à partir des déchets urbains est comptabilisée pour moitié comme renouvelable.

Biogaz
Le biogaz représente 2,6% de la consommation finale d’énergies renouvelables thermiques pour la production de chaleur en 2011.

La trajectoire de la France vers sa cible 2020



L’accent est donc à mettre sur l’utilisation de la biomasse, de la géothermie et du solaire thermique. D’ailleurs, l’objectif de distribution de chaleur géothermique par les réseaux de chaleur est de 0,5 MTep/an en 2020 (pour 0,13 MTep/an en 2009).
Le Fonds chaleur de l’ADEME est un des moyens permettant d’atteindre les objectifs sur la chaleur renouvelable (de +10 MTep en 2020). En effet, le fonds chaleur doit financer plus de la moitié de l’objectif (5,5 MTep). L’ADEME considère que les résultats atteints sont en ligne avec les objectifs attendus pour 2012.
Comme cela a été confirmé par le rapport de la cour des comptes sur la politique de développement des énergies renouvelables (juillet 2013), ce fonds est donc un dispositif efficace lorsque l’on examine la quantité d’argent public investi et qu’on la rapporte aux quantités de tep renouvelables produites, en particulier pour les réalisations mobilisant la biomasse. Le coût du soutien par le fonds chaleur rapporté à la tep produite est bien plus avantageux pour les filières géothermie (1100 €/tep) et biomasse solide (485 €/tep) que pour d’autres filières, comme le solaire.
Situation de la France par rapport aux autres pays de l’Union Européenne


Pour en savoir plus
- Chiffres clés des énergies renouvelables – Édition 2013 – Service de l’observation et des statistiques (SOeS)
- Enquête nationale annuelle de branche du SNCU pour le compte du SOeS de 2011
- Découvrir les réseaux de chaleur (les réseaux de chaleur en 12 fiches, et zoom sur les sources d’énergies à développer)
- La politique de développement des énergies renouvelables – Rapport de la Cour des Comptes – juillet 2013
- Pour la politique énergétique du Danemark : voir le EnergiePlus n°510 du 15 juillet 2013 p.16
- Pour la politique énergétique de la Suède : voir le rapport du Sénat sur les énergies renouvelables et l’intelligence territoriale
Un autre document publié par le ministère récemment : « Panorama énergie-climat 2013 » : http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Panorama-energies-climat_E2013.pdf (plus général car non ciblé énergies renouvelables, et abordant aussi les sujets climat).
Contenu :
Les enjeux de la transition énergétique
1- Lutter contre le changement climatique
2- Maîtriser la demande en énergie et promouvoir l’efficacité énergétique
3- Combattre la précarité énergétique
4- Développer les technologies pour le système énergétique de demain
La France dans son environnement européen et international
5- Les objectifs européens énergie-climat
6- Les marchés pétroliers et gaziers mondiaux
7- Les marchés européens de l’électricité
8- Les importations et les exportations ; la facture énergétique
Le secteur pétrolier et gazier en France
9- L’exploration et la production d’hydrocarbures en France
10- Le raffinage
11- Les carburants de substitution
12- Les infrastructures pétrolières
13- La distribution des produits pétroliers
14- Les infrastructures gazières
Le système électrique en France
15- La production d’électricité en France et l’effacement
16- Les réseaux de transport et de distribution d’électricité
17- La sécurité du système électrique
Les filières industrielles pour la production d’énergie décarbonée
18- La biomasse énergie
19- L’éolien
20- Les énergies marines
21- La géothermie
22- L’hydroélectricité
23- L’industrie nucléaire
24- Le photovoltaïque et le solaire thermodynamique
Les filières industrielles pour un meilleur usage de l’énergie
25- Le pilotage dynamique des systèmes énergétiques intelligents : réseaux intelligents,
hydrogène, stockage
26- Le captage et stockage du CO2 et sa valorisation
27- Le véhicule décarboné et son écosystème
Le prix de l’énergie, la fiscalité, et les dispositifs de soutien aux énergies
renouvelables
28- Les prix des produits pétroliers
29- Les prix du gaz
30- Les prix de l’électricité
31- La fiscalité de l’énergie
32- Les dispositifs et le coût du soutien à la production d’énergie renouvelable